7. Politique

7.3. Le débat politique en 1914

Le débat politique prend forme au sein des "partis" politiques, encore largement embryonnaires, des multiples associations et comités, de la franc-maçonnerie (la Loge Saint-Jean de Jérusalem à Nancy) et trouve une chambre d'écho à travers la presse régionale où dominent Le Progrès de l'Est, L'Est Républicain et L'Étoile de l'Est d'obédience républicaine.

Il faut distinguer les enjeux nationaux où se perpétuent les remous de la loi des 3 ans adoptée en 1913 et destinée à augmenter la durée du service militaire d'un an. C'est elle qui cristallise les opinions aux législatives d'avril-mai 1914 par-delà les lignes de partage politique établies en laissant accroire à la possibilité d'une invasion allemande soudaine. S'y ajoute le vote par le Sénat de la loi Caillaux relative à l'impôt progressif sur le revenu le 3 juillet, soit plus de 5 ans après la Chambre des députés (1909).

Les enjeux locaux, quant à eux, épousent les questions de société exprimées au niveau national : législation sociale, application d'une laïcité intégrale ou modérée, réforme administrative, lutte contre la vie chère… Tous les candidats cependant accordent une place privilégiée aux relations avec l'Allemagne mais dans une perspective de défense nationale, jamais dans une option agressive et belliqueuse.

 

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