7. Politique

7.1. Les forces en présence

Les élections législatives d'avril 1914 sont les dernières avant la Grande Guerre. Les résultats en Meurthe-et-Moselle traduisent un tropisme par rapport au reste du pays puisque la majorité des élus sont des républicains certes, mais à forte coloration conservatrice. Tout le spectre politique de la droite est représenté : le nationaliste Emile Driant ou le catholique engagé Fery de Ludre à Nancy, le libéral François de Wendel et le modéré Albert Lebrun à Briey. Ailleurs, la gauche l'emporte : à Nancy, le républicain progressiste Louis Marin se positionne plutôt au centre, tandis que Charles Fringant et Raoul Méquillet marquent une poussée de la gauche radicale, respectivement à Toul et Lunéville.

On le voit, le ralliement du département à la République ne faillit pas, et ce depuis ses origines. Mais c'est une République conservatrice que l'électorat soutient, soucieuse de l'influence militaire, respectueuse du catholicisme et des valeurs patriotiques. Les partis les plus à gauche (radicaux, socialistes) ont un écho limité en relation avec la sociologie électorale où dominent les notabilités locales, loin devant les représentants des bastions ouvriers en devenir.

 

»
«