2. Prémisses

2.4. L'attentat de Sarajevo

Après les tensions de 1911 à 1913, l'année qui s'engage fait preuve d'un réel apaisement. C'est pourquoi l'assassinat par un nationaliste serbe le 28 juin 1914 de l'héritier au trône d'Autriche-Hongrie François-Ferdinand lors d'une visite à Sarajevo apparaît d'abord comme un événement sensationnel. On estime cependant, tant au niveau des opinions publiques que des chancelleries, qu'il est dénué de conséquences politiques. Après tout, l'idée est répandue que les Balkans constituent un imbroglio aux soubresauts périodiques.

Succédant à un ultimatum jugé inacceptable, la déclaration de guerre de l'Autriche-Hongrie à la Serbie le 28 juillet s'adresse à un pays accusé d'avoir fomenté l'attentat contre l'archiduc et sa femme. L'Allemagne accorde alors à son allié un blanc-seing au nom d'une politique de "localisation" : on estime à Berlin qu'un conflit bref ne menacerait pas la paix européenne et empêcherait les grandes puissances de s'immiscer dans les affaires autrichiennes.


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