6. Société

6.3. Culture

Les pratiques culturelles sont variées et corrélées à la position dans la société. Les bourgeoisies urbaines partagent les caractéristiques de leurs homologues du reste du pays : importance des loisirs, possibilité de voyager, foi en l'éducation… mais avec une coloration catholique fortement marquée à Nancy sous l’impulsion de l'évêque Charles-François Turinaz (1838 † 1918), à la tête du diocèse depuis 1882. A l'inverse, la culture populaire se perçoit dans les cités industrielles à la fois par une conscience de classe, caractéristique de l'émergence du prolétariat, et des solidarités d'originaires liées à l'immigration. Les classes moyennes, quant à elles, sont partagées entre l'attirance du mode de vie petit-bourgeois (avec présence ancillaire obligée) et la foi en la possibilité d'ascension sociale offerte par l'école de la République.

Durant la Belle Époque, la ville s'identifie à la culture, à commencer par Nancy, capitale de l’Art nouveau qui a su conjuguer les valeurs de l'industrie, de l'artisanat et des arts (la villa Majorelle par exemple). C'est en son sein qu'ont lieu les grandes manifestations collectives (fête de l'aéronautique, compétitions sportives, visites officielles…) ou culturelles (spectacle de Buffalo Bill à Jarville en 1905, spectacles du théâtre-opéra reconstruit en 1906, cinématographes…).

 

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