2. Prémisses

2.5. La guerre

La mobilisation russe le 28 juillet fait l'effet d'un coup de semonce auquel on ne s'attendait pas. Elle annonce la mise en mouvement des alliances par l'intermédiaire de mobilisations successives ; d'abord l'Autriche-Hongrie dans la nuit du 30 au 31 juillet, suivie simultanément de la France et de l'Allemagne le 1 er août, le Royaume-Uni, quant à lui, n'étant pas soumis au régime de la conscription.

La mobilisation n'est pas la guerre. C'est pourtant l'idée qui prédomine du fait de l'influence des militaires sur les pouvoirs politiques, ce qui réduit d'autant le champ de la diplomatie. Durant ces semaines cruciales, la France se retrouve prise au piège de l'alliance russe et subit les événements plutôt qu'elle ne les anticipe. On n'est pas loin cependant de partager l'idée commune dans les empires centraux : plutôt un conflit bref et maintenant que cette tension sans fin qui anime les relations internationales.

Le 3 août 1914, l'Allemagne déclare la guerre à la France et à la Belgique…


»
«