4. Militarisation

4.3. Nancy, qui s’y frotte ne s'y pique guère

La situation de Nancy est paradoxale : concentré de garnisons, siège du 20e Corps d'armée depuis 1898, la ville n'en est pas moins qualifiée "d'ouverte" en l'absence de fortifications. Certes, grâce à l'appui du député Louis Marin, des ouvrages périurbains sont construits et des voies stratégiques parcourent le Grand Couronné mais le potentiel défensif en 1914 est tout relatif.

Dans les plans du Haut-Commandement français, Nancy est située dans l'axe de la "Trouée de Charmes" et n'a pas pour vocation de résister à une offensive allemande. Ce qui explique que les seuls ouvrages fortifiés aux environs proches de la ville sont les plus éloignés de la forteresse de Toul : au nord, le fort et la batterie de l'Éperon de Frouard ; au sud, celui de Pont-Saint-Vincent et ses éléments annexes.

Seuls les esprits éclairés déplorent la vulnérabilité de la capitale de l'Est. Pour la majorité, le foisonnement militaire est gage de sécurité, de même qu'un conflit éventuel avec l'Allemagne serait obligatoirement offensif et bref...

 

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