1. La guerre en 1914

1.2. Le coup d'arrêt de la Marne

Les armées impériales envahissent la Belgique et le Luxembourg le 4 août 1914. D'emblée, le plan Schlieffen-Moltke, fondé sur la rapidité de mouvement met en lumière deux aspects de la guerre : la formidable puissance de l'artillerie pour réduire les positions fortifiées (notamment les forts de Liège) et une politique de terreur et d'exactions à l'encontre des populations civiles. Le 23 août, les troupes franco-anglaises sont enfoncées par l'ennemi lors des batailles de Charleroi et de Mons. Dès lors, la pénétration allemande par le nord fait de la France le lieu principal des combats occidentaux pour toute la durée de la guerre.

Le 2 septembre, le gouvernement français s'installe à Bordeaux, laissant le général Gallieni transformer Paris en camp retranché. Contre toute attente, les Allemands se déroutent de la capitale par l'est pour continuer la "poursuite" des armées alliées. On ignore encore qui de Gallieni ou de Joffre a compris le point faible du plan Schlieffen : toute offensive se fragilise sur ses ailes au fur et à mesure de son avancée en territoire ennemi. Il s'agit alors de lancer une bataille d'arrêt soutenue par des attaques de flanc pour renverser la situation. Ce sera l'enjeu de "la Marne".

La bataille de la Marne se déroule du 6 au 9 septembre 1914. Cette fois le rapport de force est au bénéfice des Français et des Britanniques grâce à l'engagement des territoriaux et des réservistes (un million de soldats contre 750 000 Allemands). Le 10 septembre, les Allemands se replient, Moltke démissionne peu après. Près de 200 000 hommes sont morts dans les deux camps, plus de 320 000 ont été blessés.

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