Après le 1er octobre 1872, les personnes souhaitant recouvrer la nationalité française peuvent faire une demande de réintégration dans la nationalité française. Ainsi, une personne qui prouve avoir déjà été française peut être réintégrée par décret. Des conditions sont à respecter, liées notamment à la résidence régulière en France et à l'assimilation à la communauté française. Cette réintégration par décret relève d’une faveur accordée par l’État français. Ce n'est pas un droit. L'administration dispose donc d'un pouvoir d'appréciation pour refuser la demande.
Ceux dont la demande de réintégration était refusée, n’avaient plus alors comme choix que de faire une demande de naturalisation. Dans ce cas également, chaque demande faisait l’objet d’une instruction objective par les services de la préfecture.
Ces demandes de naturalisation sont toutefois accueillies à l’époque avec bienveillance, puisque dans le même temps, du fait de la défaite de 1871, de la perte de l’Alsace-Lorraine et de l’esprit de revanche à l’encontre de l’Allemagne, le gouvernement tend à vouloir augmenter le nombre de Français et donc de soldats.
Quelques années plus tard, on instaure le double droit du sol, assouplissant les conditions d’attribution de la nationalité française. La loi de 1889 (réforme du code civil) dispose que, seront français les jeunes étrangers nés en France et qui, à l’époque de leur majorité, sont domiciliés en France, à moins qu’ils n’aient décliné la nationalité française dans l’année précédant leur majorité.