Le quotidien sous l’occupation allemande et l’opinion

Le quotidien sous l’occupation

À partir de la mi-mars 1871, l’administration militaire et civile allemande cède la place à la française. Si les citoyens des départements occupés retrouvent les lois de la République et son organisation administrative (préfet, gendarmerie, …), ils restent intégrés formellement à l’empire allemand ; le traité de Francfort impose en effet à la France le versement de cinq milliards de francs-or pour obtenir la libération de tout le territoire occupé, amputé des départements désormais annexés. Cette libération interviendra, de façon anticipée, à l’été 1873.

Pendant plus de deux années, l’occupation se traduit dans le département par la présence de garnisons allemandes qui maillent tout son territoire et vivent des réquisitions opérées sur celui-ci, mais aussi par l’ouverture à Nancy, en septembre 1871, d’une représentation diplomatique de la République française pour les territoires occupés. La guerre et ses conséquences, avec notamment l’annexion de l’Alsace-Moselle et la hausse du coût des matières premières, bouleversent les conditions de la production industrielle et les circuits commerciaux.