L’Assemblée nationale élue en février 1871 est à majorité monarchiste, seule favorable à un arrêt du conflit avec la Prusse et ses alliés. Mais dans la Meurthe, la liste des candidats républicains est élue haut la main, montrant l’attachement du département, dès les premiers temps de la République, à ce régime naissant.

Antoine Viox, candidat malheureux face au baron Buquet en 1869, est cette fois-ci élu. Il meurt trois ans plus tard, en cours de mandat, à l’âge de 71 ans, après de nombreuses années à lutter contre l’Empire. Originaire de Lunéville, Antoine Viox se signale d’abord comme opposant libéral à la Monarchie de Juillet. Il connaît son premier mandat national en 1848, élu de la Meurthe au sein de l’Assemblée constituante de la II^e République. La même année, il est nommé sous-commissaire du gouvernement à Lunéville. Opposant affiché à l’Empire, il s'est exilé dès 1852 en Belgique. Figure reconnue localement, cet avocat préside à Lunéville, au tout début de l’Empire, une société de secours mutuels et il participe à de nombreux cercles d’opposants républicains.

À sa mort, son fils, Camille Viox (1833-1910), lui succède politiquement ; il sera élu député dans la circonscription de Lunéville entre 1881 et 1898.