Les forces en présence

L’armée prussienne et ses alliés

L'armée prussienne de 1870 est fondée sur le service militaire obligatoire : les conscrits servent trois ans dans les troupes de ligne puis quatre ans dans la réserve et cinq ans dans la Landwehr, l’armée de réserve, avec quatre ou cinq périodes d'entraînement pour rafraîchir leur savoir-faire. L’armée prussienne a de plus connu au cours de la décennie échue deux guerres, contre le Danemark (1864) et contre l’Autriche (1866). Cette armée se déplace plus rapidement que l’armée française car elle est mieux entraînée aux marches longues, et son paquetage est plus léger.

Si le fusil français Chassepot l’emporte sur le fusil prussien Dreyse, l’artillerie française est inférieure à l’artillerie prussienne qui utilise un matériel plus moderne et plus rapidement rechargeable. Les canons Krupp en acier se chargent en effet par la culasse alors que les canons en bronze français se chargent encore par la bouche. En ce qui concerne les nouvelles techniques, les Prussiens font une utilisation plus méthodique du chemin de fer et du télégraphe.

Pour le conflit de 1870, la Prusse et ses alliés, la Confédération d’Allemagne du nord et les États allemands du sud, organisent trois armées différentes. La première armée est formée de 55 000 hommes et commandée par le général von Steinmetz. Elle s’impose à la bataille de Forbach-Spicheren (6 août) puis participe à l’encerclement de Metz et à la bataille de Saint-Privat (18 août). La deuxième armée prussienne du prince Frédéric-Charles, neveu du roi Guillaume, est formée de 143 000 hommes ; elle intervient notamment à Forbach-Spicheren, Rezonville (16 août), Saint-Privat et participe au siège de Metz. La troisième armée du prince royal comprend 140 000 hommes ; elle est engagée aux batailles de Wissembourg (4-6 août) et Frœschwiller-Woerth (6-8 août) contre l’armée du Rhin de Mac-Mahon, puis poursuit sa route sur Phalsbourg, entre dans Nancy le 12 août et assiège en partie Toul le 14 août.

        

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