S’il existe en 1870 un service de santé aux armées, les médecins militaires, en raison d’un problème d’intendance, manquent souvent de matériel médical et ne peuvent pas gérer seuls l’afflux de blessés consécutif aux violents combats du mois d’août.
Dès l’annonce de la guerre, des souscriptions patriotiques, principalement de l’argent, mais aussi du linge, des couvertures, du vin, de l’eau-de-vie et du sucre, sont organisées en vue de pourvoir aux dépenses de la guerre, et leur produit remis à la Caisse des offrandes nationales pour pension et secours aux blessés, à leurs veuves et orphelins, aux ambulances communales et aux sociétés de secours ayant pour but de veiller à l’entretien des ambulances volontaires. Le 5 août, à peu près 49 500 francs ont été rassemblés dans le département.
Il est également demandé aux communes dépourvues d’hospice civil de mettre en place des hôpitaux provisoires. Le 30 juillet, le préfet Podevin indique au ministre de l’Intérieur qu’il peut compter sur 1500 lits pour les officiers et 10 000 lits pour les soldats. Le 29 juillet, les hospices civils du département peuvent mettre à disposition de l’armée 631 lits mais le matériel médical manque ; ce chiffre monte à 1300 lits le 3 août.
Dès le début du mois d’août, les hôpitaux civils et militaires, principalement ceux de Nancy et Lunéville, voient affluer les blessés des premiers combats à la frontière. Devant l’avancée de l’armée prussienne, les blessés et malades transportables partent avec l’armée en déroute. Ceux trop faibles pour être déplacés sont faits prisonniers de guerre par l’armée prussienne. Quand ils sont guéris, ils sont souvent envoyés en captivité en Allemagne.