Les opérations militaires

Les combats en Meurthe

Le département de la Meurthe voit dans la première quinzaine du mois d’août passer les débris de l’armée du Rhin battue lors des batailles aux frontières, que ce soit celle commandée par Bazaine au nord du département ou celle commandée par Mac-Mahon au sud, suivie de près par les différentes armées prussiennes. Les villes non fortifiées tombent au fur et à mesure sous la coupe de l’armée prussienne : Pont-à-Mousson le 11 août, Lunéville et Nancy le 12, abandonnées précipitamment la veille par l’administration militaire et les troupes.

Si les troupes françaises et allemandes ont traversé de part en part le département de la Meurthe, aucune bataille n’a eu lieu sur son territoire, les batailles de Mars-la-Tour-Rezonville du 16 août et de Gravelotte-Saint-Privat du 18 août 1870 se déroulant alors dans le département de la Moselle. Dans la Meurthe, la guerre de 1870 a surtout consisté en une guerre de sièges. C’est en effet le dernier grand conflit où les places fortes, souvent issues du système Vauban, jouent un rôle important. À l’image des places fortes mosellanes, telles que celle de Longwy (siège du 27 août 1870 au 25 janvier 1871), les places fortes meurthoises que sont Phalsbourg, Marsal et Toul sont assiégées. Marsal tombe très vite et ses équipements militaires sont récupérés par les troupes ennemies. Toul capitule après un bombardement intense. Phalsbourg tient jusqu’en décembre 1870, après avoir consommé toutes ses ressources alimentaires.

Après la proclamation de la République, l’ensemble du département de la Meurthe est occupé par l’armée prussienne. Les opérations militaires consistent alors, dans le département, en des coups d’éclat des francs-tireurs et des gardes mobiles et des échauffourées opposant Français et Prussiens.

        

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