Les crises économiques

Les années 1920 sont marquées par la reconstruction, la transformation des villes et l’érection de monuments aux morts pour rendre hommage aux héros militaires et civils de la Première Guerre mondiale.

Mais la population est touchée par les effets de la crise économique et sociale de 1929. En effet, le 24 octobre 1929, un krach boursier sans précédent frappe la population américaine. Les répercussions économiques et sociales sont dramatiques. Les banques américaines n’ont pas d’autres choix que de rapatrier l’argent prêté en Europe. Les effets de cette crise américaine se font sentir dans les pays européens au cours de la décennie 1930. Le département de Meurthe-et-Moselle est touché par des faillites, des fermetures d’usines, une baisse des productions industrielles et agricoles, une diminution du salaire des fonctionnaires et la hausse du chômage. Il faut attendre 1935 pour que l’activité économique reprenne et que la courbe du chômage s’inverse.

Faisant face à la mauvaise conjoncture économique du début des années 1930, la société Lorraine Dietrich met en place des mesures de chômage partiel à partir de l’été 1933. En 1934, Raymond Walter, ouvrier ajusteur dans cette entreprise, fait l’objet d’un licenciement économique. Il est alors indemnisé par un organisme de secours. Militant communiste et cégétiste, il prend la tête du comité de chômeurs de Lunéville. Ce comité est particulièrement actif, notamment lors des pointages des chômeurs à la mairie. À la fin de l’année 1934, une délégation de chômeurs est également reçue par le sous-préfet afin d’exprimer leurs revendications.

Déporté pendant la Seconde Guerre mondiale
Pendant l’Occupation, Raymond Walter est ouvrier métallurgiste dans l’Oise. Faisant l’objet d’une surveillance de la part des autorités pour ses activités militantes, il est déporté dans le convoi parti de Compiègne le 6 juillet 1942, dit des 45 000. Il meurt au camp d’Auschwitz (Pologne) au début de l’année 1943.