Les optants

Une guerre, celle de 1870-1871, est à l’origine de la création du département. Après la défaite de la France face à l’Empire allemand, le traité de Francfort est signé le 10 mai 1871. La France perd l’Alsace, la Moselle, moins l’arrondissement de Briey, et deux arrondissements de l’ancien département de la Meurthe. Une réorganisation administrative s’impose ! C’est pourquoi les arrondissements restants de la Moselle et de la Meurthe, sont regroupés, le 7 septembre 1871, en un seul département : la Meurthe-et-Moselle. 
L’article 2 du traité de Francfort stipule que les personnes nées dans les communes annexées peuvent conserver la nationalité française si elles quittent la région avant le 1er octobre 1872. En conséquence, de nombreux Alsaciens et Mosellans optent pour la France et viennent s’établir de l’autre côté de la nouvelle frontière, dans le jeune département de Meurthe-et-Moselle. Nombre de ces « migrants » arrivent avec un savoir-faire et ne vont pas manquer de continuer à le développer dans leur terre d’élection.

Antonin Daum, artisan de l’École de Nancy

Pierre Adt, l’essor du papier mâché

Eugène Lederlin, universitaire

Originaire du pays verrier de Bitche en Moselle, Antonin Daum assure la direction artistique de la cristallerie de Nancy, acquise par son père en 1878.
Dans les années 1890, il s’engage, accompagné de son frère Auguste, dans la production de pièces Art nouveau.
Il recrute et collabore avec de nombreux artistes réunis au sein de l’École de Nancy, dont il assure la vice-présidence. En développant une bibliothèque, un musée ou encore un lieu de formation, cette École souhaite ainsi «favoriser la création d’oeuvres nouvelles soit dans des voies indépendantes, soit dans celles tracées à Nancy par les initiateurs du style contemporain d’après l’observation de la nature»*.
*Statuts de l’École de Nancy

Les verriers de la halle vers 1894
« Nancy, musée des Beaux-Arts, archives Michel Daum »