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5. L'église Notre-Dame de Bonsecours



5.2   Une œuvre composite

Le chantier est mis rapidement en œuvre dès 1738, c'est-à-dire un an après la prise de possession des duchés par le roi de Pologne. C'est Emmanuel Héré qui en assure la direction, architecte choisi par Stanislas en raison de sa formation réalisée sous le règne de Léopold et les auspices de Boffrand (1667-1754).

Le 7 septembre 1741, l'église Notre-Dame-de-Bonsecours est consacrée et l'édifice n'est pas sans surprendre de prime abord. Extérieurement il se présente comme un "puzzle" (A. France-Lanord) fait d'éléments de récupération du château de la Malgrange (les pierres de taille, les quatre colonnes engagées de la façade) et d'un audacieux mélange de styles (chapiteaux composites, exagération de la hauteur de l'attique, classique clocher pyramidal surmonté d'un bulbe).

L'intérieur tranche par la qualité de la décoration influencée par le baroque d'Europe centrale. Omniprésence des stucs colorés des frères Mansiaux, arc triomphal tendu de fausses draperies, nombreux saints (y compris saint Stanislas et sainte Catherine d'Alexandrie protecteurs du couple royal), voûte couverte d'une peinture murale à la gloire de la Vierge, grilles de Lamour, tout dans l'église évoque ce que l'on appellera bientôt le "baroque lorrain".


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  Nancy, église de Bonsecours. Carte postale, Magasins Réunies éd., 19e-20e siècle       Plan de l'église Notre-Dame-de-Bonsecours     Élévation du portail de l'église de Bonsecours