Les critères économiques et sociaux ne sont pas absents de la création de la Pépinière royale. Là encore, elle conjugue des préoccupations utilitaires (la Pépinière doit servir à la plantation d'arbres destinés à ombrager les routes lorraines) à l'agrément urbain (l'ouverture d'une promenade publique).
Artistiquement, la Pépinière s'inscrit dans le courant finissant des parcs et jardins à la française régis par des valeurs d'équilibre et d'ordonnancement symboliques d'une maîtrise de la nature, tout en annonçant la mixité sociale et l'hygiénisme des parcs du XIXe siècle.
Hormis la superficie initiale de 20 hectares, il est difficile de découvrir dans le paysage actuel de la Pépinière les vestiges du parc des Lumières. Découpée en 16 carreaux d'essences variées (15 000 ormes, 12 000 frênes, 5 000 tilleuls, 6 000 marronniers, 12 000 noyers) eux-mêmes entourés d'une ceinture de charmilles (60 000 plants), elle est traversée d'allées rectilignes dominées dans sa partie occidentale par une terrasse faisant office de promenade publique en légère surélévation. Trois portes organisent les accès et une série de fontaines et de ponts distribuent la circulation des eaux à destination de la Meurthe. Aujourd'hui disparue, une maison complétée d'un hangar abritait le jardinier en charge de son entretien.