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3. La Place Royale de Nancy



3.3   Un ensemble homogène

Le principe retenu sur le modèle de la place des Victoires à Paris est simple : un décor en façades monumentales symétriques clôt un quadrilatère auquel on accède par quatre rues convergentes vers le milieu de la place. Cependant, l'intelligence de Stanislas est d'adapter ce plan-type aux conditions de l'espace nancéien. Ainsi, une rue est certes créée en direction de l’est et de l’ouest mais on procède à un dédoublement au midi par la convergence de deux voies latérales. Quant à la place elle-même, trois niveaux de volumes s'amoindrissent en direction du nord (au sud, l'imposante façade de l'hôtel de ville et ses 98 mètres de longueur, la double symétrie des pavillons est-ouest, les basses faces septentrionales de hauteur moindre afin de préserver les défenses).

Les influences multiples trouvent leur unité dans la symbolisation politique de l'ensemble. La glorification du roi de France est le fil conducteur qui lie la totalité des réalisations : la statue en pied de Louis XV organise la place en son point central et marque la symétrie entre l’arc de triomphe panégyrique et les décorations allégoriques de l'hôtel de ville (chiffres de Louis et de Stanislas sur les balcons, trophées en corniche). De plus, la correspondance des symboles se poursuit dans la thématique des fontaines (la statue à l'antique du roi de France rappelle les dieux mythologiques) ainsi que dans les fleurs de lys et le chiffre quinze entrelacés dans le fer forgé des grilles de Lamour.


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