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2. L'aménagement de l’ensemble architectural
Place royale – Porte neuve – Place de la Carrière



2.1   Dominer les contraintes

Lorsqu'il prend possession des duchés de Lorraine et de Bar en 1736, Stanislas conserve de son rêve polonais le titre de roi mais sa marge de manœuvre politique est faible. La réalisation de ses ambitions est doublement conditionnée par la taille et la richesse de ses possessions ducales, mais également par la tutelle de son gendre Louis XV. Dès lors, il s'agira pour lui de dépasser ce paradoxe : marquer dans la pierre ses volontés de roi par les moyens (et les limites) qu'offre un duché en viager.

En outre, le volontarisme politique de Stanislas trouve ses limites au plan local. L'opposition du maréchal de Belle-Isle (1684-1761), représentant militaire de la France, lui interdit de toucher à la vocation défensive des bastions d'Haussonville et de Vaudémont qui marquent les limites entre la ville médiévale et la Ville Neuve de Charles III. Plus encore, le poids démographique de Nancy, qui ne compte alors qu’un peu plus de 25 000 habitants, fait apparaître le projet hors d’échelle. Cela se révèle brutalement lors du semi-échec de la concession des terrains aux élites urbaines et l’obligation du financement intégral des façades sur fonds ducaux.


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