XVIe siècle
Exercez-vous sur quelques documents choisis dans les fonds des archives départementales de Meurthe-et-Moselle.
L'évêque de Toul Hugues des Hazards informe les fidèles de son diocèse qu'en raison de la famine, le Pape les dispense de l'interdiction de manger du beurre et du lait en période de Carême.
Le texte relate l’intervention de Pierquin de Thiérache, chanoine de l’église Saint-Georges de Nancy et curé du Val de Lièpvre lorrain, lors de la requête des habitants dudit Val, afin qu’un chapelain réside à Sainte-Marie où la présence religieuse est indispensable, sans avoir recours au chapelain de Sainte-Croix, trop éloigné. Ce type de dispense, fréquent en période de disette, évitait d’ajouter des restrictions religieuses aux restrictions matérielles déjà importantes. L’usage s’en est perpétué jusqu’à nos jours, comme par exemple, en France, entre 1941 et 1946. Le texte est présenté en deux exemplaires appartenant tous deux aux fonds des archives départementales : le premier est l’acte original ; le second, enluminé des armes du pape Jules II (à gauche) et du duc de Lorraine René II (à droite), est un texte imprimé (les couleurs ont été apposées ensuite à la main) en plusieurs exemplaires, destiné à être publié aux portes des églises. On en trouve des copies dans les autres services d’archives départementales de Lorraine. Seul le premier paragraphe sera transcrit et traduit.
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(Archives départementales de Meurthe-et-Moselle, B 793/3)
Quittance à Humbert Pierrot, cellérier de Nancy, de 10 francs payés au grand Robert, menuisier demeurant à Nancy, pour confection de dix layettes destinées aux lettres du trésor des chartes et de deux tables pour les deux chambres aux papiers.
(Arch. dép. Meurthe-et-Moselle, B 7622)
La peste au clos de l’Asnée.
En 1541, la ville de Nancy exile hors les murs, dans des logements de fortune au clos de l’Asnée (dit ici « l’Aulnel » ; aujourd’hui sur la commune de Villers), les citoyens soupçonnés d’être contaminés par la « peste ». Au XVIème siècle, ce mot couvre l’ensemble des maladies épidémiques : la présence d’un clos pour les pestiférés n’induit donc pas forcément une épidémie de peste bubonique. En revanche, elle nous en apprend beaucoup sur les avancées du XVIème siècle en matière de prophylaxie : on a alors compris que le seul moyen d’éviter la contamination est la mise à l’écart, hors de la ville, des « infectez » ou soupçonnés de l’être. Dans ce livre de comptes, la cité note les dépenses faites pour ces mis en quarantaine qui, ne pouvant exercer leur métier, sont à sa charge : baraquements, nourriture, sépultures… Un retour à la ligne correspond à une nouvelle dépense, avec le montant à droite. Chaque page se termine par la somme des dépenses qui y sont reportées.
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(Archives départementales de Meurthe-et-Moselle, B 7250)
Contrôle des recettes et des dépenses d’Einville-au-Jard par Jean Humbert, tabellion et lieutenant de contrôleur général au dit lieu, pour l’année 1550.
Au milieu du XVIe siècle la comptabilité annuelle de la châtellenie d’Einville-au-Jard est rendue par Philippe La Lorre, capitaine et receveur au dit lieu. Après vérification ce dernier s’appuie sur le contrôle, également annuel, de son contrôleur ou du personnage accrédité à ce titre, en l’occurrence Jean Humbert. À l’époque la gestion de la gruerie d’Einville-au-Jard est encore incluse dans la comptabilité générale, où, en 1550, on retrouve Nicolas Des Fours, gruyer et prévôt d’Einville-au-Jard, attestant de ses revenus en grains.
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(Archives départementales de Meurthe-et-Moselle, B 5689)
Nicolas, régent de Lorraine, suite au rapport d'inspection par Jean de Vidrange et en raison de la cherté des fournitures nécessaires à l'exploitation minière, accorde aux associés des mines de rendre au maître des monnaies dix-sept francs pour marc d'argent pendant trois ans.
(Arch. dép. Meurthe-et-Moselle, B 10 358)
Confirmation par Charles III du retranchement de 10 jours fait en l’an 1582.
En 1582, le pape Grégoire XIII instaure un nouveau calendrier, le calendrier grégorien. En effet, le calendrier julien, institué par Jules César et utilisé jusque-là par l’ensemble de l’Europe, comporte des erreurs dans le calcul des années bissextiles qui le décalent progressivement par rapport au cycle de révolution de la Terre autour du Soleil. Ce calendrier grégorien introduit trois rectifications : premièrement, seule une année séculaire (1600, 1700, 1800…) sur quatre sera bissextile ; deuxième réforme, l’année commencera désormais officiellement au premier janvier dans toute la chrétienté, alors que plusieurs dates étaient jusqu’ici choisies, selon les époques et les régions (Noël, Pâques, 1e janvier, 1e avril...). Enfin, dernière rectification, la plus complexe à appliquer : pour compenser le décalage déjà existant, le pape ordonne que soient supprimés 10 jours du calendrier. Les pays qui adoptent immédiatement cette réforme voient donc le 15 octobre succéder au 4 octobre en 1582. En Lorraine, comme dans le royaume de France, on passe du 9 au 20 décembre, comme le montre cette ordonnance de Charles III datée du 22 novembre 1582. A sa lecture, on mesure l’impact d’une telle décision sur la vie quotidienne de tout un chacun !
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(Archives départementales de Meurthe-et-Moselle, B 415 - f° 100)
Lettres de noblesse d'Henri Chausson, receveur du marquis d'Havré à Vaubexy enregistrées à la Chambre des comptes de Lorraine le 24 juillet 1583.
(Arch. dép. Meurthe-et-Moselle, B 186)
Accord entre Jeannon et Claude Denys suite au décès de leur mari et père sur le partage des fruits et récoltes à venir de ses biens pour l'année suivante - Tabellion à Anthelu.
(Arch. dép. Meurthe-et-Moselle, 3 E 796)
De La Ruelle, contrôleur en l'état du duc de Lorraine, donne décharge à Antoine Nay, receveur et cellérier de Nancy, pour le blé qu'il a fourni à Mathieur Croyset, marchand boulanger du duc, notamment pour la confection de trente gâteaux pour la fête des Rois.
(Arch. dép. Meurthe-et-Moselle, B 7673)
Recette des poules dues au duc pour l'année 1593 par les habitants de Varangéville.
(Arch. dép. Meurthe-et-Moselle, B 7673)