Évolutions techniques
et cartographie

Les progrès technique et scientifique réalisés au cours du XX^e siècle mettent à la disposition de la cartographie des outils et des méthodes sans cesse plus performants.

La photographie aérienne, développée notamment lors des conflits mondiaux et secondée depuis les années 1970 par l’imagerie satellitaire, permet une appréhension jusqu’alors inégalée du territoire. Toutefois sa précision est liée à la résolution de l’appareil photographique ; pour être exploitables, les clichés doivent être raccordés, ce que la trajectoire nécessairement irrégulière du relevé et la rotondité de la terre rendent délicat ; l’interprétation des clichés une fois redressés demeure indispensable.

Le repérage sur le terrain reste donc nécessaire. Son exactitude est renforcée par l’amélioration des outils de triangulation (utilisation des ondes radio) ou le recours à la géolocalisation par satellite (G. P. S.).

Enfin, l’outil informatique permet le traitement des multiples données recueillies, grâce au géoréférencement par vectorisation : les phénomènes géographiques linéaires (courbes de niveau, cours d’eau, voies de communication, etc.) sont traduits par une suite de vecteurs, et les aires (habitations, lacs, forêts) par des formes géométriques (polygones, rectangles, cercles) dont les coordonnées sont connues. Cette représentation mathématique du territoire, intégrée à des bases de données, est ensuite exploitée par différents logiciels ; grâce aux systèmes d’information géographique (S. I. G.), il est possible de la croiser à d’autres données (humaines, économiques, etc.), et d’en donner une représentation graphique.