Devenir
La destruction
La ruine est le destin de la majorité des châteaux forts, soit par abandon, soit par destruction. Dans le premier cas, la modification de l’équilibre "géopolitique" d’un territoire peut faire perdre au château son importance stratégique et entraîner sa désaffection progressive. De même, un incendie ne sera pas suivi d'un relèvement si le coût des réparations dépasse l’enjeu politique. A terme, la forteresse de pierre a vocation à se transformer en carrière à moins qu’une mesure conservatoire tardive, puisque rarement antérieure à la fin du XIXe, ne participe de sa survie.
La guerre est l’autre facteur de disparition des châteaux forts. Une guerre où domine la poliorcétique, art qui combine plusieurs techniques militaires dans la prise d’un château telles que l’assaut, l’éboulement des remparts par des sapes à ciel ouvert, des mines à la base des murs etl’utilisation d’armes de jet (catapultes, trébuchet, mangonneau), voire, en cas de résistance acharnée, par le siège et l’affamement des défenseurs.
A partir des XIVe-XVe siècles, l’apparition des canons, des bombardes à boulet de l’artillerie lourde ou des couleuvrines et autres serpentines de l’artillerie légère met fin à la puissance militaire des châteaux forts et voit leur progressif remplacement par les citadelles modernes.