La transformation
Aux XVe et XVIe siècles, la fonction résidentielle l’emporte sur la vocation défensive du château fort : sous l’influence de la Renaissance les aménagements intérieurs se transforment, les ouvertures étroites cèdent la place à des baies laissant pénétrer la lumière, les remparts coûteux en entretien s’ouvrent sur des jardins d’agrément, les fossés humides sont comblés. La forteresse médiévale s’est transformée en château de plaisance où prime la recherche d’un meilleur confort (le château de Fléville en est un exemple).
Quant aux châteaux ruinés, certains retrouvent une nouvelle vocation par la création de promenades, de belvédères ou de parcs municipaux sous l’influence conjuguée des élites urbaines, des sociétés savantes et des hygiénistes. Ailleurs, les ruines médiévales sont le terrain d’expérimentation d’architectes qui en restituent la majesté comme Viollet-le-Duc à Pierrefonds et à Carcassonne à la fin du XIXe siècle, ou Bodo Ebhardt au Haut-Kœnigsbourg à partir de 1900.