Archives départementales de Meurthe-et-Moselle

La suppression de la faculté de médecine – traduite ici par la vente aux enchères du matériel de laboratoire – a des conséquences déplorables sur la santé de la population. Les médecins de Nancy fondent en 1796 une Société de santé qui a pour but de faire survivre les anciennes institutions universitaires ; ils décident de former une école libre de médecine dès 1797.

Louis XV crée en 1770 un nouveau collège royal de chirurgie, donnant de nouvelles règles à la discipline. Nancy possède alors trois établissements d’enseignement médical. La cohabitation des établissements prend fin en 1793, année où la Convention supprime les facultés de médecine sur « toute la surface de la République ».

À la mort de Stanislas, la Lorraine devient française : les jésuites, interdits en France depuis 1764, en sont donc chassés. Le 3 août 1768, Louis XV ordonne le transfert de l’université de Pont-à-Mousson à Nancy.

Pressé par l’élite nancéienne, Stanislas créée un collège royal de médecine à Nancy en 1752, qui dispense des cours de botanique, de chirurgie et d’anatomie. En 1758, il fonde le premier jardin botanique de Nancy, théâtre de la leçon – en latin – du sieur Sirejean.

Le duc de Lorraine, protecteur de l’Université, est ici sollicité par un père soucieux d’obtenir une dérogation pour le cursus de son fils. Assurés du soutien de Stanislas, les jésuites mènent une politique de reconstruction et d’agrandissement de l’université de Pont-à-Mousson.