Recherche généalogique

Retracer l'histoire de sa famille grâce aux archives départementales : quelques pistes de recherches proposées au généalogiste amateur.

Un préliminaire : les archives familiales

On a tout intérêt à commencer par les documents dont on dispose chez soi : son propre acte de naissance, puis les livrets de famille pour identifier le lieu de naissance ou de mariage de ses parents, grands-parents et éventuellement arrière-grands-parents.

Bien d’autres documents sont exploitables et livrent nombre de renseignements : livrets militaires, actes notariés, diplômes, faire-part, correspondance…

 

Première étape aux archives : les registres paroissiaux et de l’état civil

 

Naissances à Pont-à-Mousson en 1934 - 2 E 430/87

Naissances à Pont-à-Mousson
en 1934 - 2 E 430/87

Le généalogiste, fort de ses découvertes, consultera d’abord les registres de l’état civil (sous-série 2 E), tenus depuis 1792 par les communes et dotés de tables décennales. Ils permettent de retrouver un acte de naissance, de mariage ou de décès, à partir d’un nom et d’un lieu donnés.

À noter, les archives départementales ne détiennent pas les registres de moins de 80 ans d'âge.

La recherche se poursuit par les registres paroissiaux. En principe, la collection de registres paroissiaux (depuis 1701 en Lorraine ducale) et de l’état civil est double.

  • La première, dite collection du greffe, majoritairement conservée depuis 1765 (sous-série 2 E), est versée aux archives départementales par les tribunaux.
  • La seconde est la propriété des communes, qui déposent les documents aux archives départementales (communes de moins de 2000 habitants, série E-dépôt), ou les conservent en mairie (communes de plus de 2000 habitants).

 Les dispositions des ordonnances royales de Villers-Cotterêts (août 1539) et de Blois (mai 1579) ne se sont pas appliquées en Lorraine, alors indépendante (hormis les Trois-Évêchés après 1552). Aucune réglementation précise n’y est en vigueur avant le Code Léopold de 1701.
D’une façon générale, les registres de baptêmes, mariages et sépultures, tenus par les curés, remontent le plus souvent au milieu du XVIIe siècle. Les plus anciens, ceux de Lunéville, datent de 1562.

À l’issue de la guerre franco-allemande de 1870-1871 et du traité de Francfort, le département de la Meurthe est amputé des arrondissements de Château-Salins et de Sarrebourg, qui sont intégrés à la Moselle annexée, tandis que l’arrondissement de Briey est démembré de la Moselle annexée et rattaché à ce qui reste de la Meurthe pour former le nouveau département de Meurthe-et-Moselle.
Les registres paroissiaux et d’état civil des communes situées sur le territoire des arrondissements de Château-Salins et de Sarrebourg sont transférés aux archives départementales de la Moselle. Pour leur part, les archives départementales de Meurthe-et-Moselle récupèrent en échange les registres paroissiaux et d’état civil des communes situées sur le territoire de l’arrondissement de Briey.

Les archives départementales de Meurthe-et-Moselle conservent donc l’état civil depuis ses origines pour toutes les communes situées sur le territoire du département actuel, y compris pour la commune de Han-devant-Pierrepont, détachée de la Meuse pour être rattachée à la Meurthe-et-Moselle en 1996.

 

Approfondir les recherches : les archives des notaires

Extrait de minute notariale - 3 E 2753

Inventaire après décès,
Nancy, 1668 - 3 E 2753

Les notaires et tabellions (sous-série 3 E et suivantes) ont laissé une mine d’informations pour l’histoire des familles : les minutes notariales.

Les minutes renferment des documents très utiles à la constitution d’un arbre généalogique : les contrats de mariage, des documents sur les relations familiales (partages, testaments, inventaires après décès, successions, tutelles…), mais aussi plusieurs documents qui permettent d’aborder la vie de ses ancêtres (les ventes et achats de biens, les baux, les quittances, les contrats d’apprentissage…).

Pour retrouver un acte notarié, on dispose des répertoires tenus par les notaires eux-mêmes, obligatoires depuis la Révolution. On s'aidera également des registres du contrôle des actes sous l’Ancien Régime, assuré par la direction des Domaines et droits réunis de Lorraine et Barrois (C 564-4198), puis par l'Enregistrement (sous-série 3 Q).

 

Les autres sources

Recensement de la commune de Vaudémont,
1896, huitième page - 6 M 33/551

Les recensements de population (sous-série 6 M), dont les listes commencent en 1836, sont très utiles. Ils indiquent l'âge, la profession, l'adresse et la composition complète de la famille de la personne recensée, et, à partir de 1906, son lieu de naissance.
Les listes postérieures à 1940 (1946, 1954, 1962 et 1968) sont à rechercher en sous-série 8 W ; toutes les communes n'y sont toutefois pas représentées.

Le passé militaire d’un ancêtre peut être exploité pour étoffer un arbre généalogique, voire pallier certaines lacunes de l’état civil à l’aide des dossiers de conscription et des levées, des listes du contingent, du tirage au sort ou du recrutement cantonal, des répertoires alphabétiques des conscrits ou des registres du conseil de révision, sans oublier les registres matricules et les listes départementales. Tous ces documents figurent dans la sous-série 1 R.

Bien d’autres sources sont exploitables : les dossiers de carrière des fonctionnaires, les fonds judiciaires, les archives de l’assistance publique, les fonds privés…