Les archives départementales de Meurthe-et-Moselle vous proposent de découvrir les lettres d'anoblissement des ducs de Lorraine et de Bar. Ces documents d'exception ont été numérisés pour être rassemblés sur une même frise chronologique en collaboration avec Jean-Christophe Blanchard dans le cadre d'un partenariat avec l'Université de Lorraine. Si la majorité des documents sont conservés au sein des archives départementales de Meurthe-et-Moselle, certains sont conservés par d'autres institutions patrimoniales ou par des particuliers.

Dès la fin du XIV^e siècle, à l’exemple du roi de France, les princes lorrains ont anobli par lettres patentes leurs serviteurs les plus zélés. Ce phénomène, peu important jusqu’à l’arrivée de René I^er d’Anjou, duc de Bar et de Lorraine en 1431, s’est accru doucement sous son règne. C’est cependant sous le principat de René II de Lorraine (1473-1508) qu’une véritable politique d’intégration des nouvelles élites au second ordre s’est mise en place. Le phénomène, jusque-là marginal (une trentaine d’anoblissements avant 1473), connaît alors une réelle accélération et une augmentation significative du XVI^e au XVIII^e siècle. Plus de mille lettres d’anoblissement furent concédées par les ducs de Lorraine de 1473 à 1737. Les lettres de Stanislas, duc de Lorraine de 1737 à 1766, différentes formellement, n’ont pas été incluses dans le corpus.
Ces lettres d’anoblissement sont connues grâce aux recherches de Dom Pelletier, un émule de Dom Calmet, qui a dressé un armorial des anoblis lorrains. Il put l’établir notamment grâce à la documentation rassemblées par les hérauts d’armes et aux registres des lettres patentes des ducs encore conservés aujourd’hui aux Archives départementales de Meurthe-et-Moselle. De ces plus de mille lettres, moins d’une centaine d’exemplaires originaux ont été repérées jusqu’à ce jour.

D'autres documents viendront prochainement s'ajouter… et si vous en repérez d'autres, n'hésitez pas à nous contacter https://archives.meurthe-et-moselle.fr/contactez-nous

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