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Scolarisation

L’instruction d’Ancien Régime est un monopole religieux ; ses modalités varient fortement selon le public à éduquer et le lieu d’exercice. À côté du couvent destiné surtout aux filles, l’enfance populaire est prise en charge gratuitement par des confréries charitables sur le modèle des Frères des Écoles chrétiennes de Jean-Baptiste de La Salle ou dans des écoles de paroisse dirigées par un maître contractuel. Les milieux favorisés perpétuent quant à eux le système familial du préceptorat, avant d’envoyer leurs enfants, à partir de la fin du XVIe siècle, fréquenter les classes d’un collège urbain, souvent synonyme de pensionnat. La pédagogie est variée : elle va de l’acquisition de savoirs pratiques par des leçons, exercices et prières, à la « règle d’études » jésuite (grammaire, humanités, rhétorique, philosophie).

Au XIXe siècle, les lois Guizot (1833) et Falloux (1850) fondent la progressive sécularisation de l’enseignement avant que les lois Ferry ne créent, de 1879 à 1883, un service public laïc, gratuit, obligatoire et égalitaire entre les sexes. La République entend alors dégager l’instruction de l’influence cléricale, instruire et former des citoyens et lutter contre les inégalités au sein de la nation.

Un être social
Fiches pédagogiques 
Site des archives départementales de Meurthe-et-Moselle | Brochure "Enfance"
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Plan de la salle d’asile et de l’école de Saint-Nicolas-de-Port, 9 octobre 1861.
Photographie de classe de l’école de Petitmont, [années 1920].
Certificat d’études primaires de Henri-Émile Lamothe, de Liffol-le-Grand (Vosges), 1876.
Loi de 1882 sur l’enseignement primaire obligatoire, Bulletin des lois, 28 mars 1882.
Cahier d’exercices d’Hippolyte Colle, de Bussang (Vosges), 8-10 décembre 1906.