Abandon
En France, les pouvoirs publics commencent à se préoccuper des enfants trouvés dans la seconde partie du XVIe siècle : deux arrêts rendus par le parlement de Paris sont pris respectivement en 1546 puis en 1552.
Au XVIIe siècle, l’assistance aux enfants abandonnés est organisée à Paris par Vincent de Paul qui fonde, en 1638, l’œuvre des Enfants trouvés ; l’hôpital des enfants trouvés est créé en 1670. Dans le duché de Lorraine, un hôpital des enfants trouvés est établi en 1774.
Y sont reçus : les enfants trouvés, c’est-à-dire de parents inconnus, portés à l’hospice ou exposés ; les enfants abandonnés, de père et mère connus, reçus en général non pas définitivement mais le temps de l’absence des parents – qu’ils soient malades, emprisonnés, disparus, ou d’une indigence extrême – ; les orphelins pauvres. Le dépôt à l’hôpital des enfants trouvés est supprimé en l’an V : les enfants sont confiés à l’hospice le plus proche. En 1812, un établissement départemental unique est rétabli, à Nancy.