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Juger de l’opportunité de la conception d’un enfant est déterminant dans la relation parents-enfants.

Sous l’Ancien Régime, les méthodes contraceptives (les "funestes secrets", potions, moyens mécaniques ou techniques), sont pratiquées par les classes dominantes ; elles se diffusent, avec de grandes inégalités sociales et géographiques, à l’ensemble de la société à partir des années 1770, mais surtout au cours du XIXe siècle.

La pratique de l’avortement reste longtemps prohibée. L’avorteur (souvent une femme, la "faiseuses d’anges") est puni de mort sous l’Ancien Régime, puis subit, à partir de la fin du XVIIIe siècle, de longues peines de réclusion. En 1820, le Code pénal rapproche les peines d’emprisonnement prévues pour les avorteurs et pour les avortées.

La préoccupation nataliste née du climat revanchard lié à la défaite de 1870, relayée par les positions de l’Église et accentuée par la saignée de la Première Guerre mondiale, conduit à un durcissement. En 1920, avortement et contraception sont assimilés et strictement interdits : ils sont passibles des assises. En 1942, l’avortement devient crime contre l’État, puni de la peine de mort par le Régime de Vichy.

Le retournement des sensibilités et de la législation advient dans les années 1960, sur fond de revendications féministes et de libération sexuelle. En 1967, la loi Neuwirth autorise la contraception ; l’interruption volontaire de grossesse (IVG) est légalisée en 1974 par la loi Veil.

Lorsque l'enfant paraît
Fiches pédagogiques 
Site des archives départementales de Meurthe-et-Moselle | Brochure "Enfance"
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Punition de l’infanticide d’un nouveau-né, 15 avril 1611.
Interrogatoire de Joséphine Crolet poursuivie pour avortement, 27 juillet 1896.
Lettre du médecin-chef de l’hôpital civil de Lunéville au sujet de l’avortement, 9 avril 1917.
"Un ‘oui’ historique pour l’avortement", L’Est républicain, 30 novembre 1974.