Reconnaissance
Au XIe siècle, le sacrement de mariage est précisément défini ; la famille devient le cadre normal de la naissance. Cette conception est reprise par les lois révolutionnaires de l’état civil, en 1792 : sont réputés légitimes tous les enfants naissant d’une union conclue devant l’officier d’état civil. Les naissances hors mariage restent exceptionnelles jusqu’au milieu du XXe siècle.
La reconnaissance sociale du nouveau-né est longtemps marquée par son baptême, dûment consigné par le curé sur le registre paroissial ; il lui donne une identité marquée par un prénom et la parenté spirituelle de ses parrain et marraine. L’état civil révolutionnaire s’attache non au baptême, mais à la naissance elle-même, enregistrée avec la même solennité.