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Si les établissements implantés dans les zones de combat ont souffert des bombardements, 85 % des dommages constatés en 1918 sont liés au programme de démantèlement allemand. Dans le Pays Haut, où les bassins de Longwy et de l’Orne concentrent en 1914 la moitié des 170 hauts-fourneaux français, matériel et outillage ont été systématiquement récupérés pour l’industrie sidérurgique allemande ; les machines brisées ont été refondues ; tout ce qui n’a pas pu être emporté a été détruit ; chaque fois qu’il en a eu le temps, l’ennemi a dynamité les fondations.

Trois firmes textiles situées à Pierrepont, Blâmont et Val-et-Châtillon, sont presque totalement sinistrées. Les industries d’art (cristalleries, verreries, céramiques, etc.), dont l’essentiel se trouve non loin de la ligne de front mais dont la main-d’œuvre est à 25 % féminine, ont maintenu leur production au ralenti.

Les mesures prises dès 1914 afin de préparer la reconstruction, notamment sous l’impulsion du Comité des forges, profitent à l’ensemble de la production industrielle. L’Office de reconstitution industrielle des départements victimes de l’invasion est créé le 6 août 1917. Le traité de Versailles impose à l’Allemagne la restitution du matériel industriel identifié et le remplacement des équipements saisis, usés ou détruits. Il faut environ deux ans pour résorber les séquelles de la guerre, dans une conjoncture de crise économique due notamment à la pénurie en matières premières et à l’état des voies de communication.

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Reconstruire
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Aciéries de Longwy, 1880-1930
« À Cirey-sur-Vesouze [sic], le cambriolage des usines », L’Est républicain, 1er décembre 1918
Avis d’émission d’obligation par les Aciéries de Longwy, Le Journal des sinistrés, 26 juin 1919
Les difficultés de reprise de la sidérurgie
« Reconstitution industrielle : position des usines », Exposition de la reconstitution en Meurthe-et-Moselle (5-20 mars 1922)