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Dans les régions libérées comme dans le reste du département, les organismes, physiquement éprouvés, sont soumis à la tuberculose et à la virulente épidémie de grippe « espagnole » de 1918-1919. La pandémie fait des ravages dans l’armée avant de s’attaquer aux civils durant l’automne et l’hiver.

La préoccupation principale des populations se concentre rapidement sur la pénurie en produits alimentaires et de première nécessité : la production est désorganisée, les terres ravagées, les circuits commerciaux perturbés, les moyens de transport – détruits ou réquisitionnés – insuffisants. Les ponctions militaires pèsent lourd ; le retour des réfugiés tend le marché, notamment à Nancy.

Les autorités s’appuient sur la loi du 10 février 1918 pour réquisitionner, contrôler les prix, limiter la consommation individuelle ; des distributions gratuites sont organisées, notamment grâce aux comités américains ; le préfet constitue et répartit des stocks et réglemente le ravitaillement commercial des régions libérées.

Le contrôle du ravitaillement, maintenu jusqu’en 1920 pour certaines denrées, est accusé de perturber les prix en entravant le commerce. Il est de plus en plus mal supporté par les consommateurs, confrontés, avant mais aussi après sa suppression, au mouvement inflationniste.

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Ravitaillement et grippe espagnole
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« Pour combattre la grippe : les médecins et les services publics », novembre 1918
Carte de pétrole et d’essence pour 1917-1918
Arrêté préfectoral réglementant la vente et la consommation du sucre, 6 novembre 1919
L. Sabatier, « Douze sous ces tomates, c’est trop cher, madame »