La population de Meurthe-et-Moselle est durement touchée par la guerre. De ses 564 730 habitants en 1911 ne restent plus que 432 745 au 1er juin 1919 (– 23 %) ; le niveau d’avant guerre n’est rattrapé qu’au recensement de 1931 (592 632 habitants).
Comme tous les départements français, la Meurthe-et-Moselle a payé le prix du sang : 13 333 diplômes de morts pour la patrie sont adressés après-guerre aux familles.
Nombreuses sont les victimes civiles : Gerbéviller est martyrisée le 24 août 1914 ; les bombardements de Nancy causent, entre 1914 et 1918, 176 morts et 286 blessés ; Pont-à-Mousson compte, au 11 décembre 1917, 93 morts et 139 blessés.
Certains territoires, occupés ou situés dans les zones de combat, sont vidés de leurs habitants : le canton de Badonviller ne compte plus que 971 habitants début décembre 1918.
Le retour des réfugiés, subordonné aux conditions de subsistance des « régions libérées », s’effectue lentement : à l’été 1920, on estime encore le nombre de ceux qui n’ont pu rentrer à 20 %.
La guerre continue à tuer après l’Armistice : accidents par éboulements ou explosions d’engins sont nombreux.
Accéder aux fiches pédagogiques