Les internés
Évasion d'un détenu
C'est lors de la sortie du centre de séjour surveillé pour exécuter les travaux d'équipe ou à l'occasion de soins médicaux prodigués à Toul que les prisonniers ont les meilleures chances d'évasion. À l'intérieur de l'enceinte, la présence de gardes, d'un poste permanent de gendarmerie et de miradors encadrés par une clôture grillagée rend les échappées plus difficiles, mais non pas impossibles. La sortie en ville le 21 janvier 1944 au matin de six détenus accompagnés de quatre gardiens permet à Jean Legros de s'éclipser de chez l'opticien. La réaction des gendarmes est immédiate et rôdée mais la surveillance des nœuds de communication (la gare et la station d'autobus) ainsi que des patrouilles en ville sont sans effet.
Tous les détenus n'ont pas tant d'opportunités car le régime des sorties dépend de la peine encourue. C'est le cas des internés juifs qui sont soumis à un régime spécial de surveillance : leur entrée au camp, comme le départ pour la déportation sont effectués par une garde allemande et des supplétifs français (gendarmes ou G.M.R.). Toute possibilité d'évasion leur est interdite.