Le camp
Rapport d’activité d'octobre 1942
Chaque mois, le directeur du centre de séjour surveillé est tenu d’adresser à la préfecture un rapport sur la situation du camp. Après dépouillement, c’est le préfet qui décide de prendre les mesures qu’il juge opportunes. Ces rapports mensuels respectent toujours la même présentation et sont des sources importantes d’information sur la vie du centre au quotidien : l’administration et l'organisation interne, les questions matérielles, la situation sanitaire, la condition des internés et leur état d'esprit sont décrits dans un style à la fois laconique et rigoureux.
Ce type de document est essentiel pour connaître le fonctionnement interne d'un camp d'internement et, derrière le vernis administratif, d'en connaître les disfonctionnements. Ici, quatorze mois après l'ouverture, on découvre les insuffisances en nombre et en qualité du personnel d'encadrement, la montée en puissance des effectifs, notamment israélites, et les ravages sanitaires liés à la tuberculose.