Le souvenir du sacrifice consenti pendant la guerre est vivace. Jalousement gardé par les associations d’anciens combattants qui représentent au sortir de la guerre près de 90 % des hommes de 20 à 50 ans, il est aussi porté par les familles et associations de sinistrés qui perpétuent la mémoire des victimes civiles.
Les monuments aux morts sont érigés dans la plupart des communes entre les deux guerres. Monuments civiques autant que funéraires, ils glorifient non la victoire mais le souvenir de ceux qui sont morts pour préserver l’indépendance de la Nation, et reçoivent la liste interminable de leurs noms ; éléments incontournables du paysage communal, ils deviennent les lieux de rassemblement pour les cérémonies de commémoration et d’unité nationale.
Le 11 Novembre devient fête nationale en 1922 : anniversaire rassembleur au-delà des clivages politiques, il est unanimement respecté, même par ceux qui par conviction boudent le 14 Juillet.
Les nombreux cimetières militaires que compte le département, aménagés pour rassembler les sépultures, souvent improvisées, des soldats morts au front, sont encore fréquentés, longtemps après la fin des combats, par des familles venues visiter leurs parents qu’ils n’ont pu rapatrier.
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