Lettre du sous-préfet de Toul, Maurice Humbert, au préfet, 7 août 1870
Le décret de mobilisation du 16 juillet 1870 ne concerne que les gardes nationaux des régions militaires du Nord, de l’Est et de la région parisienne. Dans cette lettre, on sent l’urgence de recruter tous les hommes en capacité de se battre. On rappelle les officiers et sous-officiers en retraite. Trois jours après, le 10 août 1870, le Parlement vote une loi destinée à compléter les forces des gardes sédentaires et mobiles. Le 18 août 1870, une autre loi incorpore 40 000 jeunes supplémentaires, sans doute les volontaires et les hommes de 25 à 50 ans évoqués dans cette lettre. Ils sont inscrits d’office à la Garde nationale et comme on n’a plus suffisamment d’uniformes pour nos soldats, on propose de se résigner à se contenter d’un simple signe distinctif. Il semble désormais qu’il est plus que temps d’utiliser les 1500 fusils encore conservés à l’arsenal.
Arch. dép. Meurthe-et-Moselle, 8 R 42