Actualités du déménagement
La réouverture au public
Ça y est : nous y sommes ! La réouverture de la salle de lecture des archives départementales de Meurthe-et-Moselle se fera le 7 septembre 2021 au Centre des mémoires. Les fonds ne seront pas tous communicables à cette date puisque nous poursuivons la saisie du récolement. Pensez donc à consulter le site internet des archives départementales ou à vous renseigner par courriel avant de prévoir vos déplacements.
En attendant l’événement, revivez l’incroyable transformation des bâtiments.
Vitres brisées, présence d’amiante, murs tagués, trous béants dans les façades et les planchers… Rien qui ne donnait très envie d’investir le futur Centre des mémoires Michel-Dinet. Mais le vilain petit canard a su se transformer en magnifique cygne : chirurgie esthétique, comblement des trous et ravalement de façade. Voilà un bâtiment prêt à accueillir archives, agents et usagers !
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Les archives départementales de Meurthe-et-Moselle et leur personnel
Depuis leur création en 1796, les archives départementales ont grandement évolué dans leur fonctionnement et dans leur constitution. L’explosion légitime des communications des archives au public et l’augmentation exponentielle des métrages linéaires de documents conservés ont certes demandé de multiples réorganisations des espaces (voir lettres du déménagement 1 & 3), mais également une reconfiguration tout aussi importante du personnel.
Les directeurs successifs des archives départementales de la Meurthe, au XIXe siècle, ont ainsi demandé à accroître le nombre de leurs agents. Ces demandes, adressées à l’époque au préfet de la Meurthe et au conseil général, mettaient en lumière l’impossible avancée des chantiers de classement et d’inventaire dévolus alors au seul archiviste-paléographe, assisté d’abord par un aide-archiviste, puis par un garçon de bureau en 1860 chargé des ouvrages de manœuvre.
Or, si le personnel avait la responsabilité d’archives qui ne dépassaient pas les 5 343 mètres linéaires de mobiliers disponibles en 1897, 7 209 en 1909, il est désormais en charge d’environ 33 et kilomètres linéaires de documents (35 dans quelques mois). En sus de cet accroissement des fonds, des évolutions et réorientations marquantes du métier ont contribué à remodeler l’équipe des agents d’archives. Parmi celles-ci, notons, sous la direction d’Émile Duvernoy (1861-1943), la création d’une véritable salle de lecture, la constitution de la bibliothèque historique du service, l’instauration du service éducatif, puis sous la direction d’Étienne Delcambre (1897-1961), l’introduction d’un laboratoire de photographie et de microfilmage.
C’est aujourd’hui une équipe de 32 agents aux compétences multiples qui conseillent les services versants et les particuliers, collectent, classent, conservent, communiquent et valorisent les archives, tout en suivant les évolutions du métier vers le numérique et l’archivage électronique.
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Anecdote : Un personnel chaleureusement dévoué !
Jusqu’où peut aller la dévotion d’un passionné pour son travail et ses missions ? C’est la question que nous pouvons aujourd’hui nous poser à la lecture d’une lettre du 7 juillet 1856 adressée par Henri Lepage (1814-1887) au préfet de la Meurthe (arch. dép. Meurthe-et-Moselle, 3 T 183). En effet, outre le travail acharné de classement et d’inventaire, rédaction de communications et la participation aux colloques savants afin de valoriser le patrimoine des archives, l’archiviste-paléographe assura, avec ses propres deniers, le chauffage de son bureau, « c’est-à-dire d’un local public, qui doit être assimilé à la salle de lecture d’une bibliothèque, aux bureaux des employés de la Préfecture ». Délesté de cette « obligation onéreuse », à imputer aux frais généraux d’administration, Henri Lepage continue cependant à financer le mobilier de bureau, la fourniture des objets nécessaires à ses travaux et à ceux des personnes qui viennent faire des recherches. Espérons toutefois que cet esprit de sacrifice pour la plus grande gloire des archives a su trouver quelque avantage (moral ?) en retour ! Peut-être lui devons-nous l’un ou l’autre meuble installé aujourd’hui au Centre des mémoires. |
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Parcours de Marcel Lemoine, instituteur
En 2021, les archives déménagent dans l’ancienne école normale de garçons de Nancy, lieu de formation des instituteurs pendant plus d’un siècle. Alors, pour rendre hommage aux services rendus à l’institution scolaire, chaque étape du déménagement des archives sera ponctuée par une étape du parcours d’un instituteur meurthe-et-mosellan formé dans cette école : Marcel Lemoine (1906-2004).
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